" ECOUTER ET CONSEILLER "

Un sourire doux et une voix apaisante, une grande capacité d'écoute et de soutien, voilà en quelques mots les principales qualités de Myrose Masseaux-Caillet. Une femme qui exerce un métier passionnant, celui de médiateur familial.

Après avoir passé plus de 20 ans au sein d'une association socio-juridique, Myrose Masseaux-Caillet s'est lancée en libéral en tant que médiateur familial. Lors d'une solide formation de deux ans, en compagnie de nombreux travailleurs sociaux, elle a suivi des cours en psychologie, en communication, en sexologie, en droit, afin de pouvoir exercer sa profession au service des autres.
La médiation familiale, développée depuis longtemps dans les pays anglo-saxons, est née en France au début des années 80, à l'initiative des travailleurs sociaux. Elle consiste à accompagner les personnes en rupture, à les aider à vivre leur séparation au mieux. Là où le conseiller conjugal essaie de "sauver" un couple en faillite, le médiateur familial est là pour que que le divorce et ses conséquences se passent au mieux. Dans une société où les divorces ne font qu'augmenter, il semble indispensable d'encadrer et de structurer les aides pour ceux qui en ont besoin. Une loi, celle du 5 février 1995, a d'ailleurs introduit la médiation familiale dans le cas des procédures de divorce, avec l'accord des deux parties.

A QUI PARLE LE MEDIATEUR FAMILIAL ?

Aux couples qui se séparent, aux parents qui n'arrivent pas à se décider, qui ne savent pas comment assumer leur responsabilité parentale lors de la séparation, aux couples qui sont en désaccord lors d'un divorce, pour des problèmes matériels ou pour les enfants.
" L'objectif principal est de gérer les conséquences de la rupture. Aider à faire mourir le conjugal pour reconstruire le parental. " En effet, Myrose insiste beaucoup sur le fait que souvent, lors d'une séparation, chaque parent est pris dans la spirale de ses propres souffrances et qu'il n'entend pas toujours celle de ses enfants.
" En cas de divorce des parents, les enfants ont leur propre malaise à gérer, plus celui de leurs parents". Ainsi, le médiateur est en quelque sorte un élément extérieur au couple, à la famille, qui entend les souffrances, permet de mettre noir sur blanc les angoisses, les émotions ressenties par les adultes et les enfants, aide à organiser la séparation, fait en sorte que les enfants puissent encore compter sur leurs parents, même séparés. " Lors des entretiens, qui sont confidentiels, je peux recevoir les personnes, séparément dans un premier temps, mais il faut ensuite arriver à une vraie transparence, à dialoguer, à trouver la base d'un accord solide et durable pour continuer à vivre et rester debout, même après un divorce. Accepter le désamour, c'est fondamental et trop souvent les protagonistes de ces drames familiaux ne s'en sortent pas seuls. "
Car, à bien y regarder, on voit que le législateur applique la loi, les décisions de justice sont prises certes en toute équité autant que faire se peut. Mais toute la partie affective face à l'échec d'un mariage ou d'une vie de couple, les rancoeurs, les angoisses, les douleurs, les problèmes matériels, les gardes d'enfants, les pensions alimentaires, les droits de visite, toutes les répercussions de cette cassure doivent être comprises, exprimées et écoutées pour se reconstruire et pour préserver les enfants.

PAS UN GENDARME

" Le médiateur familial n'est pas là pour juger, condamner, ou imposer son point de vue. Je ne remplace ni l'avocat, ni le juge, ni le psychologue, ni l'assistante sociale, ni le notaire, ni le fiscaliste ... Je suis là pour aider à démêler l'écheveau et pour orienter les personnes vers les professionnels. "
Ainsi, en médiateur familial libéral, Myrose reçoit à son cabinet, en consultation, pour mettre les choses à plat, et aussi pour regarder l'avenir, les contraintes matérielles, les échéances, les finances, toute cette campagne de détails qui accompagnent inévitablement la fin d'une vie commune. Montagne qui peut sembler insurmontable mais qu'il faut gravir pour avancer.

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